Punta Uva le 14 Novembre 2010 - El pollo criollo

Publié le par rando66.over-blog.com

Etant saturés de poulet blafards de supermarchés, je me suis renseigné à droite, à gauche sur les possibilités d'acheter un poulet dit fermier, ce qui n'est ps le mot approprié, car les poules circulent ici librement dans la rue au même titre que les autres animaux domestiques, et subviennent méritoirement eux-mêmes à leurs besoins vitaux.

Donc rien à voir avec le vulgaire gallinacé d'élevage.

A ce point, qu'il n'est pas rare de voir un vol de poules chassées par un prédateur  naturel ou mécanique.

On avait donc très envie de tester la chair du poulet de rue, nouvelle variété de volaille qui devait, dans notre esprit, nous rappeler le poulet du dimanche de notre enfance.

Angel, par le biais de son épouse Marie, allait une fois de plus combler nos désirs en nous invitant à un repas impromptu dont le menu était la soupe de poule ou poule au pot Tica.

On était handicapé par un début de grippe, mais la curiosité allait bien au delà de la maladie.

La soupe était excellente, accompagnée de légumes locaux.

Marienous servait mais restait en retrait suivant les us du pays...

Mais ce n'était que le premier épisode de l'histoire,car lorqu'on prît congé après le repas, Marie nous remettait de la part de sa maman une bourse contenant un poulet qui, suvant ses dires pouvait être cuit au four.

 

Après les remerciements d'usage, on rentrait se reposer à la maison, impatients de satisfaire notre gourmandise.

Le lendemain-midi, le malheureux était enfourné et dépecé 40minutes plus tard.

C'était un petit poulet qui ne payait pas de mine au premier abord, gros comme un perdreau de l'année, la peau raide comme un tambour, la cuisse ferme et lisse du cycliste d'étapes de montagne, le dos musclé et sec du nageur de longues distances, la poitrine ascétique et creuse du marathonien, bref un concentré de triathlonien accompli.

La dégstation du volatile confirmait la première approche.

La peau croustilait sous la dent; ce qu'on appelle vulgairement - le blanc - était élevé au rang plus noble de muscle, quant aux cuisses et entre-cuisses, elles étaient amenées à la raison au prix d'un long combat.

Les os tintaient sous la dent comme des verres de cristal, les tendons des jointures se riaient de nos lames les plus affutées.

La carcasse qui devait faire l'objet d'un réglement de comptes au repas suivant, nn'avait rien à envier au final à celle d'un isard de nos montagnes après le passage d'un vol de vautours fauves.

 

Et oui, les amis, le poulet Costaricien est délicieux mais il se mérite car comme l'a dit le poète:

"- Souvenez-vous que dans la vie

 Sans un peu de travail, on n'a point de plaisir. "

 

DSC02469.JPG

                                                  Orly et son pote, chasseur de colibris.

 

 

 

Publié dans Costa Rica 2010

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